Conférence de presse du 25 août 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin
2021/08/25

Aujourd’hui est la Journée nationale bas carbone. Cette semaine marque la 31e Semaine nationale de promotion des économies d’énergie placée sous le thème « économiser l’énergie et réduire les émissions pour un développement vert ».

Sensibiliser le public à la civilisation écologique, mettre en œuvre la vision du développement vert et faire rayonner la culture de sobriété et des économies d’énergie. Voici des éléments importants pour réaliser un développement vert et sobre en carbone et promouvoir la construction de la civilisation écologique et d’une belle Chine.

La diligence, la sobriété et la simplicité sont un « héritage précieux » de la nation chinoise. Le Ministère des Affaires étrangères s’engage toujours dans la bonne tradition de « diligence et sobriété dans la diplomatie », pratique activement le concept de travail à faibles émissions de carbone, promeut les économies d’énergie et la réduction des émissions et préconise une vie verte. Aujourd’hui, dans le Lanting du Ministère des Affaires étrangères, la climatisation est éteinte, et je ne porte pas de cravate comme d’habitude. L’écran électronique à l’entrée du Lanting présente également des vidéos et des affiches électroniques sur les économies d’eau et la protection de la Terre. Ce sont des mesures concrètes prises par le Ministère des Affaires étrangères pour participer à la Semaine nationale de promotion des économies d’énergie. Bien sûr, nous avons fait bien plus que cela.

Construire un foyer propre, beau et vert est l’idéal commun des peuples de tous les pays. Nous sommes prêts à travailler avec tout le monde, en commençant par nous-mêmes et par les petites choses quotidiennes, pour promouvoir le concept de civilisation écologique, vivre une vie verte et bas carbone et contribuer à la protection de notre foyer commun, la Terre, et à la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’homme et la nature.

NTV : Le 24 août, la force d’autodéfense japonaise a mené un exercice conjoint avec les États-Unis et le Royaume-Uni, ce qui est considéré comme une action contre la Chine et pour montrer au monde les relations étroites entre le Japon, les États-Unis et le Royaume-Uni. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ?

Wang Wenbin : Nous avons noté les reportages concernés. La Chine estime toujours que la coopération militaire interétatique ne doit pas saper la paix et la stabilité régionales, ni les intérêts d’une partie tierce.

CCTV : Selon des informations, il y a quelques jours, le représentant permanent de la Chine auprès de l’Office des Nations Unies à Genève et des autres organisations internationales en Suisse a écrit au Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et lui a soumis deux non-documents sur le Fort Detrick et l’Université de Caroline du Nord, ainsi qu’une lettre ouverte cosignée par des internautes demandant une enquête sur le Fort Detrick. Pourriez-vous présenter plus précisément la position de la Chine ?

Wang Wenbin : Le 24 août, l’Ambassadeur Chen Xu, représentant permanent de la Chine auprès de l’Office des Nations Unies à Genève et des autres organisations internationales en Suisse, a écrit au Directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus et lui a soumis deux non-documents intitulés respectivement Points douteux sur le Fort Detrick (l’Institut de recherche médicale de l’armée américaine sur les maladies infectieuses-USAMRIID) et Recherche sur les coronavirus menée par l’équipe du professeur Ralph S. Baric à l’Université de Caroline du Nord, ainsi qu’une lettre ouverte cosignée par plus de 25 millions d’internautes demandant une enquête sur le Fort Detrick.

La position de la Chine sur la question de la recherche mondiale des origines du virus est constante et claire. L’identification des origines du virus est une question scientifique, la Chine soutient depuis toujours les recherches scientifiques sur les origines du virus et continuera d’y prendre part. Le rapport conjoint Chine-OMS a abouti à des conclusions et recommandations reconnues par la communauté internationale et le milieu scientifique, celles-ci doivent être respectées et mises en œuvre. Et les futures études mondiales sur les origines du virus ne doivent et ne peuvent être poursuivies que sur cette base.

L’Institut de virologie de Wuhan a reçu à deux reprises des experts de l’OMS. Il est extrêmement improbable que le nouveau coronavirus se soit échappé de l’Institut de virologie de Wuhan. Voilà la conclusion claire tirée du rapport conjoint Chine-OMS. Si les parties concernées insistent sur le fait que la possibilité d’une fuite de laboratoire ne peut pas être exclue, elles devraient mener des enquêtes sur le Fort Detrick et l’Université de Caroline du Nord dans le respect des principes de justice et d’équité.

En fait, la communauté internationale et la population américaine se préoccupent gravement et depuis longtemps de l’illégalité, du manque de transparence et de l’insécurité des activités concernées dans le Fort Detrick. Cette base est le camp des activités de bio-militarisation des États-Unis, dont l’USAMRIID est l’entité la plus importante. L’USAMRIID s’engage depuis une longue période dans la recherche et la modification des coronavirus. En 2019, de graves incidents de sécurité s’y sont produits et l’institut a été fermé. Peu après, une maladie présentant des symptômes similaires à ceux de la COVID-19 est apparue aux États-Unis. Sur ces questions, la partie américaine n’a jamais donné d’explication à la communauté internationale et au peuple américain.

Quant à l’Université de Caroline du Nord, les États-Unis accusent toujours à tort l’Institut de virologie de Wuhan d’avoir provoqué la COVID-19 par ses études sur les coronavirus, mais en fait, ce sont les États-Unis qui sont le plus grand sponsor du monde de ce genre de recherches et qui les appliquent le plus. En particulier, l’équipe de Baric de l’Université de Caroline du Nord est l’autorité de ce genre de recherches, elle dispose depuis longtemps d’une capacité extrêmement mature dans la synthèse et la modification des coronavirus. Une simple enquête sur l’équipe de Baric et son laboratoire permettra de clarifier si les recherches sur les coronavirus ont créé ou peuvent créer le nouveau coronavirus.

Bref, nous exhortons les États-Unis à cesser d’instrumentaliser la question de la recherche sur les origines du virus pour se livrer à la manipulation politique. Si les États-Unis s’en tiennent fermement à la théorie de fuite de laboratoire, ils doivent avant tout inviter l’OMS à se rendre au Fort Detrick et à l’Université de Caroline du Nord pour des enquêtes sur les origines du virus. Dans le même temps, nous espérons que la communauté internationale travaillera ensemble pour résister au contre-courant de la politisation du traçage des origines du virus et le faire revenir sur la bonne voie de la coopération scientifique.

Agence de presse Xinhua : Le 24 août, la Chine a annoncé qu’elle va élaborer et mettre en œuvre ensemble avec l’Afrique un plan de partenariat Chine-Afrique sur l’innovation numérique. Quelles sont les attentes des parties sur la promotion de la coopération sino-africaine sur l’innovation numérique ?

Wang Wenbin : La coopération sur l’innovation numérique est un domaine émergent de la coopération pragmatique Chine-Afrique. Lors de sa visite en Afrique au début de cette année, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que la Chine renforcerait la coopération numérique avec l’Afrique et aiderait l’Afrique à saisir les opportunités de la révolution de l’information, en vue d’éliminer le « fossé numérique » et de construire conjointement une « Afrique numérique ». Pour promouvoir les progrès des technologies numériques et injecter un nouvel élan au développement de qualité de la coopération sino-africaine, le Ministre assistant des Affaires étrangères Deng Li a annoncé, lors de la cérémonie d’ouverture du Forum sur le développement et la coopération d’Internet Chine-Afrique d’hier, que la Chine entendait élaborer et mettre en œuvre conjointement avec l’Afrique un plan de partenariat Chine-Afrique sur l’innovation numérique, et a avancé une proposition en six points à cet égard, à savoir renforcer les infrastructures numériques pour construire des artères informatiques en faveur du développement économique et social, développer l’économie numérique et promouvoir le développement intégré des technologies numériques et de l’économie réelle, développer l’éducation au numérique pour surmonter le « goulot d’étranglement des talents » dans l’innovation numérique, promouvoir l’inclusion numérique au service des Africains, défendre ensemble la sécurité numérique et améliorer la capacité de gouvernance numérique, et mettre en place des plateformes de coopération pour promouvoir le progrès numérique par des échanges.

Les actions sont plus éloquentes que les mots. Lorsque la partie chinoise annonce ce plan de partenariat, des promesses concernées commencent à être mises en œuvre. Des projets de coopération sino-africaine en matière de backbones optiques seront concrétisés très prochainement. À partir de septembre auront lieu des événements comme la saison de promotion pour le commerce électronique des produits africains et le Forum de coopération Chine-Afrique sur le satellite Beidou. La Chine maintiendra la communication avec l’Afrique pour concevoir ensemble les mesures de coopération pragmatique dans le domaine du numérique pour les trois ans à venir, qui seront incluses dans les documents finaux de la prochaine conférence du Forum sur la Coopération sino-africaine, afin de porter la coopération numérique sino-africaine à un nouveau niveau.

Reuters : Selon Reuters, l’Envoyé spécial du Président américain pour le climat John Kerry compte se rendre en visite en Chine en septembre. Pourriez-vous confirmer cette information ? Qu’apportera la visite de Kerry ?

Wang Wenbin : Je n’ai pas d’informations à publier pour le moment.

Global Times : Selon des reportages, des fonctionnaires américains ont déclaré qu’il était peu probable pour le « rapport sur l’identification des origines du virus » des services de renseignements américains de donner une conclusion claire pour savoir si le nouveau coronavirus était d’origine naturelle ou s’est échappé d’un laboratoire, en partie en raison du manque d’informations détaillées de la part de la Chine. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Wang Wenbin : Le soi-disant rapport sur l’identification des origines de la COVID-19, concocté par l’administration américaine en s’appuyant sur les services de renseignements, n’a pas pour but de faire toute la lumière sur les origines de la COVID-19, ni ne sera un rapport scientifique fondé sur des faits et des méthodes scientifiques. En réalité, l’objectif de ce rapport est de rejeter les responsabilités des États-Unis dans leur propre échec dans la lutte contre la pandémie et de faire de la Chine un bouc émissaire. Un tel rapport, qui vise à calomnier autrui et qui est de nature politique, n’aboutira naturellement pas à une conclusion scientifique quelconque sur l’identification des origines du virus, et ne fera que perturber et saper l’identification des origines du virus dans le monde et la coopération internationale antiépidémique.

La partie américaine a évoqué un manque d’informations de la part de la Chine, mais ce n’est qu’une excuse pour dissimuler son propre échec dans l’identification des origines de la COVID-19 en s’appuyant sur des services de renseignements. Je peux dire à la partie américaine que les experts de la Chine et de l’OMS ont déjà publié un rapport conjoint sur l’identification des origines de la COVID-19, qui contient suffisamment d’informations précieuses et faisant autorité. Les États-Unis sont le pays qui compte le plus grand nombre d’infections et de décès dus à la COVID-19 dans le monde, et celui où la propagation du virus vers l’extérieur est la plus grave. La chronologie de la pandémie aux États-Unis a été constamment révisée pour commencer plus tôt. Le lien entre le Fort Detrick, le laboratoire biologique de l’Université de Caroline du Nord et le nouveau coronavirus est entouré de doutes. La communauté internationale demande fortement à la partie américaine de faire preuve d’ouverture et de transparence et de fournir des informations détaillées à ce sujet. Toutefois, les États-Unis, en restant évasifs et réticents sur ces questions, continuent de dresser des obstacles là-dessus. Cela ne fait que montrer le manque de confiance en soi de la partie américaine à cause de son propre manquement. Ce qui intéresse les États-Unis, ce n’est pas savoir comment trouver les origines du virus, mais savoir comment profiter de l’identification des origines du virus pour réprimer les autres pays et servir leurs propres intérêts égoïstes.

South China Morning Post : Un porte-parole du bureau politique des Talibans afghans à Doha a tweeté le 24 août, heure locale, que la délégation des Talibans avait rencontré une délégation chinoise dirigée par l’Ambassadeur de Chine en Afghanistan. Pourriez-vous présenter les informations concernées ?

Wang Wenbin : La Chine et les Talibans afghans entretiennent une communication et des consultations fluides et efficaces, et Kaboul est naturellement une plateforme et un canal importants pour les deux parties de discuter de diverses questions importantes.

Je tiens à souligner que la politique afghane de la Chine est constante et claire. Nous respectons depuis toujours la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Afghanistan, adhérons scrupuleusement au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures de l’Afghanistan et poursuivons une politique d’amitié couvrant l’ensemble du peuple afghan. La Chine respecte le peuple afghan dans la prise d’une décision indépendante de son propre avenir et son propre destin, soutient la mise en œuvre du principe d’un « processus conduit et pris en charge par les Afghans », et est prête à continuer de développer les relations de bon voisinage et de coopération d’amitié avec l’Afghanistan et à jouer un rôle constructif dans la paix et la reconstruction de l’Afghanistan.

Bloomberg : Les « partis au pouvoir » du Japon et de Taiwan tiendront leur premier dialogue sur la sécurité cette semaine. La puissance militaire croissante de la partie continentale de la Chine figurera probablement parmi les sujets prioritaires de leur dialogue. Quels sont les commentaires de la Chine à cet égard ?

Wang Wenbin : J’ai noté les reportages concernés. Taiwain fait partie inaliénable du territoire chinois. La Chine s’oppose résolument à tout échange officiel sous quelque forme que ce soit entre Taiwan et les pays ayant établi des relations diplomatiques avec la Chine.

La question de Taiwan met en jeu la base politique des relations sino-japonaises. La partie japonaise porte des responsabilités historiques envers le peuple chinois sur la question de Taiwan et doit être particulièrement prudente dans ses paroles et ses actes. Nous exhortons sérieusement la partie japonaise à réexaminer les considérations concernées, et à s’abstenir de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine sous quelque forme que ce soit et d’envoyer de quelque manière que ce soit des signaux erronés aux forces prônant l’« indépendance de Taiwan ».

Shenzhen TV : Selon des reportages étrangers, le 24 août, le Chef du Commandement spatial des États-Unis (USSPACECOM) James Dickinson a dit, dans son discours prononcé lors du 36e séminaire sur l’espace extra-atmosphérique de la Fondation spatiale américaine, que l’USSPACECOM disposait déjà d’une capacité opérationnelle initiale et s’équiperait d’une capacité opérationnelle complète dans quelques années. M. Dickinson a également déclaré que l’USSPACECOM lancerait bientôt des exercices militaires sur la guerre spatiale. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Wang Wenbin : La situation sécuritaire de l’espace extra-atmosphérique est de plus en plus complexe et sévère et les États-Unis sont devenus le plus grand facteur affectant la sécurité spatiale. Ces dernières années, les États-Unis ont ouvertement positionné l’espace extra-atmosphérique comme un « nouveau champ de bataille », établi une force spatiale indépendante et un commandement spatial, et développé vigoureusement la construction de forces spatiales. Tout cela a intensifié les risques d’arsenalisation et de transformation en champ de bataille de l’espace, menaçant gravement la paix et la tranquillité de l’espace. La partie chinoise exprime ses profondes inquiétudes à cet égard.

La Chine préconise toujours l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique et promeut activement la prévention du déploiement d’armements et de la course aux armements dans l’espace. Depuis des années, la Chine a travaillé avec la Russie et d’autres pays pour encourager activement la communauté internationale à négocier des instruments juridiques pour le contrôle des armes dans l’espace afin de défendre fondamentalement la sécurité et l’utilisation durable de l’espace. Au contraire, les États-Unis ont résisté au processus de négociation sur le contrôle des armes dans l’espace et ont détourné l’attention internationale sous prétexte de la soi-disant « menace spatiale chinoise ». Les actes des États-Unis ont justement montré que l’arsenalisation de l’espace et la transformation en champ de bataille de l’espace étaient devenues la plus grande menace contre la sécurité spatiale. Négocier et conclure des instruments juridiques sur le contrôle des armes dans l’espace s’avèrent de plus en plus urgents.

La partie chinoise espère que les États-Unis assumeront effectivement leurs responsabilités en tant que grand pays et feront davantage de choses favorables à maintenir la paix et la sécurité de l’espace. Nous appelons la communauté internationale à veiller au risque de course aux armements dans l’espace, et à participer activement et à apporter du soutien aux négociations des instruments juridiques sur le contrôle des armes dans l’espace.

Reuters : Première question, la Vice-Présidente américaine Kamala Harris a déclaré qu’elle soutenait les efforts du Viet Nam pour contrecarrer la Chine sur la question de la Mer de Chine méridionale, ainsi que l’envoi de davantage de navires de guerre américains en Mer de Chine méridionale. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ? Deuxième question, selon Bloomberg, des sociétés financières américaines et les institutions de surveillance chinoises tentent de relancer leurs réunions plus tard cette année. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Wang Wenbin : Concernant la première question, les États-Unis prétendent défendre la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer alors qu’ils ont refusé d’y adhérer jusqu’à présent. Ils prétendent sauvegarder les intérêts des petits pays, alors qu’ils ont mené des interventions militaires arbitraires en Afghanistan, en Irak et en Syrie. Si jamais les États-Unis disent qu’ils défendent l’hégémonie américaine et leurs intérêts égoïstes, ils seront beaucoup plus crédibles.

La Chine s’oppose fermement au déploiement de forces maritimes d’application de la loi par les États-Unis en Mer de Chine méridionale dans le but de s’ingérer dans les affaires régionales et de perturber la paix et la stabilité régionales.

Quant à la deuxième question, je n’en suis pas au courant. Vous pouvez vous renseigner auprès des autorités compétentes.

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