Conférence de presse du 13 septembre 2021 tenue par le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères Zhao Lijian
2021/09/13

CCTV : Le 10 septembre, la 18e édition de l’Exposition Chine-ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-Est) et du Sommet d’affaires et d’investissement Chine-ASEAN s’est ouverte à Nanning, dans le Guangxi. Le Président Xi Jinping a envoyé un message de félicitations à l’événement. Le Vice-Président Wang Qishan a participé à la cérémonie d’ouverture et y a prononcé un discours. Pouvez-vous présenter plus d’informations sur cela ?

Zhao Lijian : Cet événement est une brillante démonstration des réalisations de la coopération Chine-ASEAN. Le Président Xi Jinping y a envoyé une lettre de félicitations, le Vice-Président Wang Qishan a participé à la cérémonie d’ouverture et y a prononcé un discours, et les dirigeants du Laos, du Brunéi Darussalam, du Cambodge, de la Malaisie, de la Thaïlande, du Pakistan, de Singapour, du Viet Nam et du Myanmar ou leurs représentants, ainsi que le Secrétaire général de l’ASEAN ont donné des discours vidéo. Les participants ont hautement salué les progrès du partenariat stratégique Chine-ASEAN et exprimé l’espoir de continuer d’approfondir la coopération pragmatique dans divers domaines afin de favoriser énergiquement la prospérité et le développement communs de la région.

Depuis l’établissement des relations de dialogue Chine-ASEAN il y a 30 ans, les deux parties ont approfondi continuellement leur coopération tous azimuts et ont vu le volume de leurs échanges commerciaux se multiplier par 85, devenant le plus grand partenaire commercial l’une de l’autre. Au premier semestre de l’année, le volume des échanges commerciaux entre les deux parties a dépassé les 410 milliards de dollars américains, soit une hausse de 38 % en glissement annuel, et le montant de leurs investissements croisés cumulés a dépassé les 310 milliards de dollars américains. Le 11 septembre, l’Administration générale des Douanes de Chine a publié pour la première fois l’indice du commerce Chine-ASEAN en collaboration avec le gouvernement de la région autonome Zhuang du Guangxi. L’indice du commerce Chine-ASEAN de 2020 s’est établi à 241 points, soit une augmentation de 19 % par rapport à 2019 et de 140 % par rapport à 2010.

La Chine et les pays de l’ASEAN sont de bons voisins et de bons partenaires. Au cours des 30 dernières années, les deux parties ont travaillé ensemble pour maintenir la paix et la stabilité et promouvoir le développement et la prospérité de la région, donnant un exemple de la coopération en Asie-Pacifique. En envisageant l’avenir, la Chine est prête à continuer de travailler avec les pays de l’ASEAN pour discuter des opportunités, relever les défis, rechercher la coopération, et continuer de promouvoir le processus d’intégration économique régionale, pour faire en sorte que les 30 prochaines années soient plus prospères et plus belles.

The Paper : Le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi est en visite dans quatre pays d’Asie. Il vient de terminer ses visites au Viet Nam et au Cambodge. Pourriez-vous présenter les informations concernées ?

Zhao Lijian : Du 10 au 12 septembre, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi s’est rendu en visite au Viet Nam et au Cambodge.

Lors de sa visite au Viet Nam, le Conseiller d’État Wang Yi a rencontré le Secrétaire général du Comité central du Parti communiste vietnamien Nguyen Phu Trong et le Premier Ministre vietnamien Pham Minh Chinh, coprésidé la 13e réunion du Comité directeur Chine-Viet Nam pour la coopération bilatérale avec le Vice-Premier Ministre vietnamien Pham Binh Minh, et s’est entretenu avec le Ministre vietnamien des Affaires étrangères Bui Thanh Son. Le Conseiller d’État Wang Yi a déclaré que la Chine et le Viet Nam étaient tous des pays socialistes dirigés par des partis communistes et que la consolidation et le redressement de la cause socialiste étaient d’une grande importance dans l’intérêt général des relations sino-vietnamiennes, et constituaient aussi l’intérêt stratégique commun le plus majeur et le plus fondamental auquel les deux pays doivent s’en tenir. La Chine accorde depuis toujours la priorité aux relations sino-vietnamiennes dans sa diplomatie de voisinage, et est prête à travailler avec la partie vietnamienne pour maintenir la dynamique de développement sain, régulier et global des relations bilatérales. La Chine souhaite agir de concert avec le Viet Nam pour faire progresser résolument la structure de coopération régionale centrée sur l’ASEAN, accélérer la synergie et la coopération entre l’Initiative « la Ceinture et la Route » et le plan « Deux corridors et un cercle économique », accélérer la ratification et l’entrée en vigueur de l’Accord de partenariat économique régional global (RCEP), faire avancer activement les consultations sur le « Code de conduite en Mer de Chine méridionale (COC) » et maintenir conjointement la paix et la stabilité en Mer de Chine méridionale.

La partie vietnamienne a indiqué que le Parti, le gouvernement et le peuple du Viet Nam attachaient toujours une grande importance au développement des relations durables, saines et stables avec le Parti, le gouvernement et le peuple de la Chine, considéraient toujours les relations avec la Chine comme la première priorité de la stratégie étrangère du Viet Nam et entendaient maintenir les échanges à tous les échelons avec la Chine et œuvrer à de nouvelles percées dans la coopération pragmatique dans divers domaines. La partie vietnamienne a remercié la Chine pour son aide en matière de vaccins et est disposée à renforcer la coordination et la coopération avec la Chine dans des institutions telles que l’ONU, l’ASEAN, l’APEC (Coopération économique pour l’Asie-Pacifique) et à promouvoir conjointement les consultations sur le COC afin de contribuer à la sauvegarde de la paix régionale.

Lors de sa visite au Cambodge, le Conseiller d’État Wang Yi a rencontré le Premier Ministre cambodgien Hun Sen et le Vice-Premier Ministre cambodgien Hor Namhong, et s’est entretenu avec le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères du Cambodge Prak Sokhonn. Le Conseiller d’État Wang Yi a indiqué que la Chine et le Cambodge étaient de bons amis jouissant d’un haut niveau de confiance mutuelle et formaient une communauté d’avenir partagé. Tout en s’entraidant énergiquement, les deux parties préservent non seulement leurs intérêts communs, mais aussi l’équité et la justice internationales ainsi que les droits et intérêts légitimes des pays en développement. La Chine est prête à travailler avec le Cambodge pour accélérer la coopération de qualité dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et la synergie entre le « Nouveau corridor commercial international terre-mer » et la Ceinture de développement économique Lancang-Mékong afin de porter les relations Chine-ASEAN à un nouveau niveau. La partie chinoise espère qu’au cours de la présidence cambodgienne de l’ASEAN, la Chine et les pays de l’ASEAN pourront achever les consultations sur le COC, et que l’Accord de libre-échange Chine-Cambodge pourra entrer en vigueur et produire des bénéfices à une date rapprochée.

La partie cambodgienne a indiqué que la Chine était le frère le plus fiable et digne de la plus grande confiance du Cambodge et que sa contribution au développement économique et social du Cambodge ne pouvait être remplacée par aucun pays. La partie cambodgienne a exprimé sa gratitude envers la Chine pour lui avoir fourni une aide précieuse dans sa lutte contre la pandémie de COVID-19 et a souligné qu’elle poursuivrait toujours scrupuleusement le principe d’une seule Chine, se tiendrait fermement aux côtés de la Chine sur les questions liées à ses affaires intérieures, continuerait d’approfondir le partenariat de coopération stratégique global Cambodge-Chine, porterait la coopération dans divers domaines à un nouveau niveau et sauvegarderait ensemble la paix et la stabilité de la région.

Macao Monthly : Selon Kyodo News, sur la question des « femmes de réconfort » et l’« enrôlement » de main-d’œuvre dans la Péninsule coréenne pendant la Seconde Guerre mondiale, le Ministère japonais de l’Éducation, de la Culture, des Sports, de la Science et de la Technologie a annoncé le 8 septembre que cinq maisons d’édition de manuels scolaires avaient soumis des demandes pour supprimer ou modifier les termes tels que « femmes de réconfort militaires » et « enrôlement forcé ». Ces demandes concernent des manuels qui sont actuellement utilisés au Japon et qui le seront à partir du printemps prochain. Quels sont les commentaires de la Chine ?

Zhao Lijian : L’enrôlement forcé des « femmes de réconfort » a été un grave crime contre l’humanité commis par le militarisme japonais. C’est un fait historique avec des preuves solides et indéniables.

Il s’agit d’une nouvelle tentative du Japon de se mêler des manuels scolaires et jouer sur les mots pour estomper les faits historiques, minimiser ses responsabilités historiques et s’y soustraire, nier et blanchir son histoire d’agression de manière progressive. Cette tentative met une fois de plus en évidence l’attitude et la pratique erronées et malhonnêtes adoptées depuis longtemps par le Japon à l’égard de son histoire d’agression, en blessant une fois de plus les sentiments des populations des pays victimes. Elle sera rejetée par toutes les personnes éprises de paix. La communauté internationale doit prendre continuellement des précautions strictes et la corriger.

La partie japonaise doit reconnaître et réfléchir sur son histoire d’agression, dire clairement non au militarisme, traiter adéquatement les questions léguées par l’histoire telles que l’enrôlement forcé des « femmes de réconfort » avec une attitude responsable et honnête, et prendre des actions concrètes pour gagner la confiance de ses voisins asiatiques et de la communauté internationale.

TASS : Selon des reportages, le Ministère russe des Affaires étrangères a convoqué le 10 septembre l’Ambassadeur américain en Russie John Sullivan pour protester contre l’ingérence des États-Unis dans les élections russes. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères à ce sujet ? Deuxièmement, le vide en Afghanistan à la suite du retrait de l’armée américaine deviendra-t-il une menace pour la sécurité au Xinjiang de la Chine ?

Zhao Lijian : À propos de votre première question, les élections à la Douma d’État constituent un agenda politique majeur en Russie cette année. À l’approche de ces élections, la Chine, en tant que partenaire de coordination stratégique global de la Russie, espère que les élections se dérouleront sans heurts. La Chine estime que les élections à la Douma d’État relèvent entièrement des affaires intérieures de la Russie et que les forces extérieures ne doivent pas y interférer.

Concernant votre deuxième question, le terrorisme reste une menace commune pour la communauté internationale. La Chine est prête à travailler avec les autres pays pour approfondir la coopération en matière de lutte contre le terrorisme, empêcher l’Afghanistan de devenir une source ou un refuge des forces terroristes, et sauvegarder conjointement la paix et la stabilité de la région.

Le retrait irresponsable des forces américaines et de l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique Nord) d’Afghanistan pourrait permettre au terrorisme de se reproduire et de se propager, ce qui poserait un défi sérieux à la sécurité et à la stabilité en Afghanistan et dans la région.

Les Talibans afghans se sont engagés à n’autoriser aucune force à utiliser le territoire afghan pour mener des actes préjudiciables aux autres pays. Les Talibans afghans doivent honorer cet engagement, rompre définitivement avec toutes les forces extrémistes et terroristes et prendre des mesures efficaces pour les contenir et les combattre afin d’éviter les retombées du terrorisme.

China Daily : Nous avons noté que les Talibans afghans avaient annoncé l’annulation de la cérémonie d’inauguration du gouvernement intérimaire. Le secrétaire de presse du Président russe Dmitri Peskov a déclaré que la Russie ne participerait pas à la cérémonie d’investiture du gouvernement intérimaire des Talibans afghans, par quelque moyen que ce soit. Quels sont les commentaires de la Chine à ce sujet ?

Zhao Lijian : L’organisation ou non par la partie afghane de la cérémonie d’inauguration du gouvernement intérimaire relève de ses affaires intérieures. Et c’est à chaque pays de décider indépendamment s’il y participera ou non. La Chine les respecte tous.

Shenzhen TV : Le 12 septembre, le Vice-Président iranien et chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique Mohammad Eslami a eu un entretien avec le Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi, en visite dans le pays, et ils ont publié ensemble une déclaration commune sur la question de la surveillance et de la vérification du programme iranien nucléaire. Le Directeur général Rafael Grossi a également soumis un rapport. Quels sont les commentaires de la Chine à cet égard ?

Zhao Lijian : La Chine se félicite du consensus atteint par l’Iran et l’AIEA par le biais du dialogue et de la coopération sur la question des garanties et de la surveillance du programme nucléaire iranien et espère que les deux parties pourront poursuivre la bonne dynamique d’échanges et régler adéquatement les questions non résolues concernées. Nous appelons également les parties concernées à jouer un rôle constructif à cet égard.

La Chine pense toujours que le maintien et la mise en œuvre du Plan d’action global commun (PAGC-JCPOA) est le seul moyen correct et efficace de désamorcer la crise nucléaire iranienne. Les parties concernées, notamment les États-Unis, devront prendre le plus rapidement possible une décision politique, et prendre des mesures concrètes pour promouvoir la relance des négociations sur la reprise des engagements dans le cadre du PAGC-JCPOA et en assurer des progrès. Nous espérons que les parties concernées pourront toutes adhérer à la bonne direction et créer des conditions et une atmosphère favorables aux efforts diplomatiques.

Phoenix TV : Premièrement, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a annoncé le 13 septembre qu’elle avait procédé à des tirs d’essai de missiles de croisière à longue portée les 11 et 12 septembre. Les États-Unis ont déclaré que ces essais de missiles constituaient des « menaces » pour les pays voisins. Quels sont les commentaires de la Chine ? Deuxièmement, selon des médias américains, l’administration Biden envisage sérieusement de changer le nom du « Bureau de représentation économique et culturelle de Taipei aux États-Unis » en « Bureau de représentation de Taiwan ». Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères ?

Zhao Lijian : En ce qui concerne la première question que vous avez mentionnée, la Chine reste toujours attachée au maintien de la paix et de la stabilité dans la Péninsule coréenne et préconise le règlement des questions par le dialogue et la consultation. La Chine appelle les parties concernées à faire preuve de retenue, à aller dans la même direction, à mener activement des dialogues et des contacts, et à suivre l’approche à double voie et le principe d’actions échelonnées et synchronisées pour faire progresser constamment le processus de règlement politique de la question de la Péninsule coréenne.

Pour votre deuxième question, la question de Taiwan est la question centrale la plus importante et la plus sensible dans les relations sino-américaines. Le principe d’une seule Chine est le fondement politique des relations sino-américaines. La partie américaine s’est clairement engagée, dans le Communiqué sur l’établissement des relations diplomatiques sino-américaines, à ce que « le peuple des États-Unis maintiendra des relations culturelles, commerciales et d’autres relations non officielles avec la population de Taiwan. » Lors de l’entretien téléphonique entre les Chefs d’États de la Chine et des États-Unis le 10 septembre, le Président Biden a déclaré que la partie américaine n’avait pas l’intention de changer la politique d’une seule Chine. La Chine a déposé des représentations solennelles auprès de la partie américaine pour ce sujet rapporté par les médias. La partie américaine doit respecter scrupuleusement le principe d’une seule Chine et les dispositions énoncées dans les trois communiqués conjoints sino-américains, prendre des mesures concrètes pour tenir ses engagements concernés, et mettre fin à toute forme d’échanges officiels et de renforcement des relations substantielles avec Taiwan. Elle doit notamment s’abstenir de changer le nom du « Bureau de représentation économique et culturelle de Taipei aux États-Unis » en « Bureau de représentation de Taiwan », et cesser d’envoyer des signaux erronés aux forces prônant l’« indépendance de Taiwan ». Les États-Unis doivent traiter les questions liées à Taiwan avec prudence afin d’éviter de nuire gravement aux relations sino-américaines ainsi qu’à la paix et à la stabilité à travers le détroit de Taiwan.

Global Times : Selon des reportages d’Associated Press, la Directrice générale adjointe de l’AIEA Lydie Evrard a déclaré le 9 septembre que le groupe de travail technique de l’agence procéderait à une évaluation de la sécurité du traitement de l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima du Japon. Selon elle, des experts de la Chine et de la République de Corée participeront à ce travail. Quels sont les commentaires de la Chine là-dessus ?

Zhao Lijian : La Chine soutient l’AIEA pour qu’elle, en agissant conformément à ses mandats et en écoutant pleinement les avis des parties prenantes, joue le rôle qui lui revient dans le traitement de l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima du Japon. Des experts de la Chine, de la République de Corée et de la Russie participeront au groupe de travail technique établi par l’AIEA. Le groupe de travail assistera la communauté internationale dans l’évaluation, la surveillance et la vérification avant, pendant et après le traitement par le Japon de l’eau contaminée nucléaire en vue de garantir un traitement absolument sûr. Le Japon doit fournir une coopération totale en procédant à d’amples consultations sur tous les moyens possibles de traitement et en acceptant la surveillance et la vérification en termes d’exactitude des données et d’efficacité des moyens de traitement.

Je tiens à souligner une nouvelle fois que la partie japonaise doit regarder en face les préoccupations de la communauté internationale, révoquer la décision erronée de déverser l’eau contaminée nucléaire dans la mer et cesser de faire avancer tous les travaux préparatoires. Elle ne doit pas lancer unilatéralement le rejet en mer de l’eau contaminée de la centrale nucléaire avant de trouver un consensus par les consultations avec toutes les parties prenantes, dont les pays voisins et les institutions internationales compétentes.

RCI : Selon des reportages, récemment, le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres a dit que l’effondrement économique en Afghanistan serait un « cadeau » pour le terrorisme, et a appelé la communauté internationale à injecter des liquidités à l’Afghanistan. Quelle sera l’aide fournie par la Chine pour soulager la situation économique en Afghanistan ?

Zhao Lijian : Le 8 septembre, le Conseiller d’État et Ministre des Affaires étrangères Wang Yi a annoncé, lors de sa participation à la première réunion des Ministres des Affaires étrangères des pays voisins de l’Afghanistan, que la Chine a décidé de fournir en urgence en fonction du besoin du peuple afghan, des aliments, des matériels pour passer l’hiver, des vaccins et des médicaments d’une valeur de 200 millions de yuans. La Chine est disposée à aider l’Afghanistan à construire des projets favorables à l’amélioration du bien-être du peuple après que les conditions sécuritaires seront réunies, et à soutenir, dans la mesure de ses capacités, la paix, la reconstruction et le développement économique en Afghanistan. Cela a pleinement démontré la politique d’amitié envers l’ensemble du peuple afghan poursuite depuis toujours par la Chine, et a démontré la culture traditionnelle chinoise marquée par la solidarité et l’aide opportune.

Actuellement, l’Afghanistan est confronté à des défis sérieux sur les plans humanitaire, du bien-être social et de la pandémie de COVID-19. La communauté internationale doit fournir des aides économiques, humanitaires et de bien-être social à l’Afghanistan pour aider le peuple afghan à surmonter les difficultés. Il est à noter que les États-Unis, en tant qu’auteur de la question afghane, doivent honorer effectivement leur engagement envers l’Afghanistan, assumer leur part de responsabilités et d’obligations, prendre activement des actions tout en respectant la souveraineté et l’indépendance de l’Afghanistan, et aider le pays à soulager la situation économique. Ils ne doivent en aucun cas rejeter leurs responsabilités sur autrui et simplement s’en aller.

AFP : Le Président de la République démocratique du Congo (RDC) a exigé une évaluation des contrats miniers signés avec la Chine en 2008, disant qu’il voulait des accords plus justes. Quels seront les impacts de cet acte sur les investissements chinois en RDC ?

Zhao Lijian : La coopération globale des « infrastructures pour les minerais » entre la Chine et la RDC est un exemple de la coopération pragmatique entre les deux pays. Au cours d’une dizaine d’années, elle a non seulement énergiquement favorisé le développement minier, augmenté les recettes fiscales et créé plus d’emplois en RDC, mais a également permis d’investir dans des projets d’infrastructures tels que des routes, des hôpitaux et des centrales hydroélectriques en RDC, contribuant au développement économique et social du pays. Il y a peu, la centrale hydroélectrique de Busanga dans ce cadre a commencé à stocker de l’eau et a été mise en service. Cette centrale hydroélectrique, la plus grande de la RDC, fournira une alimentation électrique importante pour le développement minier et les infrastructures de la RDC dans la prochaine étape. Les entreprises chinoises remplissent également leurs responsabilités sociales de manière active, en rendant service à la société locale et en bénéficiant à la population locale. Elles ont récemment signé avec la province du Katanga un accord d’assistance de 11,5 millions de dollars américains pour soutenir la construction de routes et d’installations électriques locales et favoriser l’amélioration de l’éducation, des soins médicaux et de l’environnement, ce qui a été chaleureusement accueilli par les habitants de la localité.

Je tiens à souligner que l’amitié Chine-RDC remonte loin dans l’histoire, et que la coopération pragmatique bilatérale est mutuellement bénéfique et fructueuse avec de belles perspectives devant elle. En mai dernier, le Président Xi Jinping a eu un entretien téléphonique avec le Président de la RDC Félix Tshisekedi, dans lequel ils sont parvenus à un large consensus sur l’approfondissement de la coopération dans divers domaines. Dans la prochaine étape, les deux parties, orientées dans la direction de ce consensus, porteront le partenariat stratégique mutuellement bénéfique Chine-RDC à de nouveaux niveaux pour mieux bénéficier aux deux peuples.

Bloomberg : Première question, selon des reportages, l’administration Biden envisage une nouvelle enquête sur les subventions chinoises et les pertes qu’elles entraînent à l’économie américaine, afin d’exercer une pression sur la Chine en matière de commerce. Quels sont les commentaires du Ministère des Affaires étrangères ? Deuxièmement, la dernière enquête de ce type a abouti à des milliards de dollars américains de droits de douane imposés par les États-Unis sur les exportations chinoises. Selon le Ministère chinois des Affaires étrangères, que devraient faire les États-Unis à l’égard de ces droits de douane toujours en vigueur ?

Zhao Lijian : Les Chefs d’État chinois et américain se sont entretenus au téléphone récemment. Dans leur entretien, le Président Xi Jinping a souligné que depuis un certain temps, la politique américaine à l’égard de la Chine avait mis les relations sino-américaines dans de sérieuses difficultés. Cela ne correspond ni aux intérêts fondamentaux des Chinois et des Américains ni aux intérêts communs de tous les pays du monde.

Le Président Biden a souligné que le monde était en mutation rapide. Les relations États-Unis-Chine sont les relations bilatérales les plus importantes au monde. L’avenir du monde dépendra de la manière dont ces relations sont gérées. Les deux pays n’ont pas intérêt à laisser la compétition tourner en conflit. Les États-Unis sont prêts à mener davantage d’échanges francs et de discussions constructives avec la Chine pour identifier les domaines de coopération clés et prioritaires, éviter les malentendus, les erreurs d’appréciation et les conflits involontaires, et remettre les relations américano-chinoises sur les bons rails.

En ce qui concerne les questions spécifiques que vous avez mentionnées, nous espérons que les départements compétents américains et chinois pourront suivre l’esprit de l’entretien téléphonique des deux Chefs d’État, gérer adéquatement les divergences, renforcer la coopération et faire en sorte que les relations sino-américaines se réengagent sur les bons rails de développement normal le plus rapidement possible.

Je tiens à souligner que le développement des relations de coopération économique et commerciale entre la Chine et les États-Unis doit se poursuivre dans l’esprit des avantages réciproques et du gagnant-gagnant. Nous avons tous vu que les politiques commerciales concernées mises en œuvre par l’administration Trump n’ont fini que par nuire à ses propres intérêts.

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